Le 26 août 1818, une ordonnance royale accorde au Comte Donatien de SESMAISONS, châtelain de Lesnérac, une concession à perpétuité de 628 Ha dans le but de fixer la dune qui menace le village d'Escoublac. Il prévoit donc de boiser cet immense terrain qui s'étend de l'étier du Pouliguen jusqu'à celui de Mazy.
En 1845, 85 hectares près du Pouliguen sont attribués à la famille BENOIT et
Yves BERTHAULT prend en charge les 592 hectares situés à l'est. Il fait des plantations de pins maritimes en majorité mais aussi de peupliers, de chênes verts, d'aulnes ainsi que des mimosas, des troënes et des genêts. En 1860, c'est pari gagné, l'immense baie est dominée par un bouquet de verdure.
Le Bois d'Amour s'étendait de la gare jusqu'à l'étier de Mazy (soit de l'actuelle Avenue Josselin à Avenue de Lyon). Peu à peu, la Société des Dunes a vendu des parcelles. De nos jours, il se limite à la forêt d'Escoublac.
- L'entrée du bois d'amour près de l'ancienne gare de La Baule
- On parcourt ses allées à cheval,
- à pied ou en vélo,
- puis en voiture.
- On y compte fleurette.
- On le traverse en train.
- L'entrée du bois d'amour coté Pornichet.
« Par la Route d'Escoublac, tout près de cette jolie chatellerie appelée "La Guilleraie", je pénétrai dans ce bois sacré (bois d'amour puisqu'il faut l'appeler par son nom gracieusement enchanteur).
À travers des vallonnements nombreux, en suivant des sentiers feutrés de mousse, je parvins dans une clairière, au pied d'un très haut plateau boisé à souhait.
Du faîte des grands pins éclairés du soleil tombaient des ombres noires. À leurs bases, s'étendaient des tapis d'aiguilles roussies. Un ciel bleu, d'un bleu pâli, riait au-dessus des branches. L'air était doux... Le silence parfait.
Je gravis le plateau, non sans peine, la pente en était fort raide, mais arrivé au sommet... Ah, mes amis, Quel Spectacle !
À mes pieds, une armée de pins, des milliers de pins dévalant en troupes serrées, roulant de la hauteur où j'étais jusqu'à la mer leurs masses de sombres verdures. Sous cette marée verte, La Baule, ses maisons, ses jardins (le dôme de l'Hôtel Royal excepté) disparaissent. En face, s'étendait l'océan paisible et lustré comme pervenche épanouie. »
Léon PERRY